Descente dans la mine du diable

A peine descendus du Huayna Potosi, nous partons pour la cité éponyme, Potosi. Ville la plus haute du monde. Elle est construite au pied du Cerro Rico (« la montagne riche »), un petit tas de minerais de 4782 mètres.

La jolie ville coloniale de Potosi
La jolie ville coloniale de Potosi…
… et sa montagne le Cerro Rico avec ses mines d’argent, d’étain, de zinc de plomb et même d’or,

A peine arrivés, nous apprenons que les mines du Cerro Rico sont toujours exploitées… et qu’ils cherchent du monde ! Avec environ cinq morts par semaine, on comprend. Près à tout essayer pour trouver notre voie professionnelle, nous nous portons volontaires.

Nous passons d’abord au marché des mineurs pour acheter quelques provisions, notamment des feuilles de coca pour respirer plus facilement dans la mine. Charles se jette sur la dynamite ! 

Dynamite Cerro Rico Potosi
Nitroglycérine dans la main gauche, bâton de dynamite dans la main droite

Puis nous partons nous équiper : bottes, vêtements de protection, casque avec lampe frontale et même un masque pour filtrer les particules. Il faut dire que la moyenne d’âge des mineurs ne dépassent pas 45 ans.

Visite mines de Potosi
Le patron nous tient à l’oeil

Charles avait même prévu un petit remontant : de l’alcool potable à 96° boisson quotidienne des mineurs… Mais bon, apparement c’est interdit.

Interdit de boire dans les mines
« interdit de boire pendant les heures de travail »

Pour notre journée d’embauche, on nous propose d’essayer plusieurs postes. D’abord, casser les roches déjà extraites de la mine pour sortir le minerais.

Travail dans les mines de Potosi
C’est dur, c’est lourd, ça fait mal au dos !
Aurélie recalée travail dans les mines de Potosi
Ok… je suis recalée

Ne faisant pas l’affaire, nous partons pour la mine.

Là, on fait pas les malins, l’entrée des mines est juste derrière
J’ai trop peur, je veux pas y aller, j’ai trop peur je veux pas y aller….

A peine entrées, nous devons tous ensemble faire des offrandes à El Tio, le dieu de la mine ou le diable pour les intimes !

El tio en train de fumer
Rien ne vous choque sur cette photo ?

Pour sortir de la mine, le deal est simple : trouver un filon d’argent… peu rassurés, on part à sa recherche. On monte des échelles, des cavités plus ou moins exigus. La montagne est complètement trouée, il y a plus de 400 entrées ! 

Tunnel principal mines de Potosi
Le tunnel principal permet d’extraire les gravats à la brouette
Escalade dans les mines de Potosi
On doit se glisser dans les tunnels annexes, à la recherche d’un filon
Il ne faut pas être claustrophobe
Il ne faut pas être claustrophobe

Après plusieurs heures sans succès, Charles n’y tient plus, il veut tout faire sauter !

J’en ai plein la brouette…
J’en ai plein la brouette…

On nous explique alors comment procéder, on choisit un mur qu’on fait sauter et là miracle !! on tombe sur un filon d’argent…

Dynamite mines Potosi
Bon Aurélie, tu mets la dynamite ici, mais tu attends que je sois loin hein
Filon mine de Potosi
On va être riches !!! Ah non, c’est du plomb, miiiince
Vue sur Potosi depuis Cerro Rico
OUf ! Enfin à l’air libre !

On peut sortir ! Bon par contre, on est pas certains de revenir bosser ici…

15 réflexions au sujet de « Descente dans la mine du diable »

  1. Bonne saint valentin ! Ca avait l’air sympa les mines. Nous on n’a pas cautionné, on est juste passé au marché :p Mais le parc Torotoro à qq heures de Potosi c’était pas mal du tout !

    Alors l’Argentine, ça vous plait !!!?
    Sinon, on passe notre st valentin à l’aéroport et dans l’avion pour un transfert du brésil vers la thailande… ça y est l’amSud c’est fini 🙁
    A+

  2. Vous êtes de grands malades!! Le boulot dans une mine …. moins glop que le sommet !!! Bonne continuation …..

  3. Je te confirme que je vais pas en faire mon métier. C’était hyper intéressant mais ça fait froid dans le dos.

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